LA HARAT DE SETIF (ALGERIE)

Auteurs-es

  • M ABBAOUI Université Ferhat Abbas, Sétif
  • N AZIZI Université Ferhat Abbas , Sétif

Mots-clés :

harat, modèle, logement collectif, voisinage, urbanité

Résumé

A Sétif, il existe une habitation nommée harat. Elle a pour origine la maison coloniale qui s'est transformée pour répondre aux pratiques locales des habitants. Les espaces qui caractérisent la harat sont la dakhla, le haouche, la satha, le stah et la stiha et autrement dit les espaces entrée, cour, coursive, grande terrasse et petite terrasse hérités de la maison coloniale. La harat sétifienne est conçue dans un système introverti et est réalisée dans une enveloppe homogène. Le haouche en est le pivot.

 De modèle, elle est vite devenue un type adopté par la population sétifienne. La harat permet aujourd'hui une vie de voisinage et une culture de l'urbanité que notre logement collectif n'égalera peut-être jamais. Quelque part dans notre habiter, la harat s'ancre bien dans notre patrimoine urbanistique et architectural et peut servir de modèle au logement collectif.

Bibliographies de l'auteur-e

M ABBAOUI, Université Ferhat Abbas, Sétif

Département d'Architecture

N AZIZI, Université Ferhat Abbas , Sétif

Département d'Architecture

Références

La harat a fait l'objet d'une publication, par les deux auteurs, d'un ouvrage intitulé Harat’ Stif sur Almanach, Quand la Harat conte la Harat, Presses de Dar El-Houda, Aïn M’Lila, 2000. L'ouvrage comprend 48 harate.

HALL Edouard T., 1971, La Dimension Cachée, éditions du Seuil, Paris 6, p. 209.

"Cohabiter … " LANCON Georges, BUCHOUD Nicolas, 2003, éditions L'Harmattan, p.212.

Une vie de voisinage est une vie qui permet de vivre ensemble avec des voisins, en commun, en relation. LANCON Georges, BUCHOUD Nicolas, op. cit., p. 124.

" La notion d'urbanité, ' vivre ensemble ' ". PERRAUDIN B., De LAGAUSIE Y., Attractivité et urbanité des territoires, Echanges euro-méditerranéens, actes de la 10ème Université d'été du CFDU 28, 29 et 30 août 2005, Montpellier, éditions Certu, France, p. 9.

Les limites dans la maison à cour marquent la différence entre le dedans et le dehors DEPAULE Jean-Charles, 1985, A travers le mur, éditions Centre de Création Industrielle, Centre Georges Pompidou, p. 75.

La kella, sorte de tenture en toile, accrochée au cadre de la porte du béite (pièce polyfonctionnelle) ou de la porte séparant la dakhla du haouche.

"Au Caire, les hawsh sont de grandes cours ou enceintes pleines de cahutes de quatre pieds de haut, où logent une foule de pauvres gens, entassés pêle-mêle avec leurs bestiaux…" RAYMOND André, 1985, Grandes Villes Arabes à l’Epoque Ottomane, éditions Sindbad, Paris, p. 323.

Notion utilisée également par les Algérois pour désigner la terrasse. Lire à ce propos l'ouvrage de LESBET Djaffar, La Casbah d'Alger, 1985, éditions Office des Publications Universitaires, pp. 31-33 et 162.

Les harate analysées sont toutes de l'époque coloniale. Certaines d'entre elles datent de 1870 (source : étude menée par les auteurs sur terrain plus l'utilisation de l'échantillon de 48 harate de l'ouvrage Harat’ Stif sur Almanach, Quand la Harat conte la Harat, op. cit.).

Enquête des auteurs auprès des ménages de la harat.

Pour reprendre la formule exacte de Havel J.-E : "L'habitat et le logement sont un domaine où l'imprécision et où les sujets de quiproquo fourmillent". HAVEL J.-E., 1957, Habitat et Logement, Presses Universitaires de France, p.11.

Enquête des auteurs auprès des ménages des cités 400, 500, 600, 750 et 1014 logements. CLERC Paul, 1967, Enquête démographique et psycho-sociologique, éditions Presses Universitaires de France.

" BOUBAKEUR Sid, L'habitat en Algérie, Stratégies d'acteurs et logiques industrielles, éditions Office des Publications Universitaires, pp. 10-14

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Publié-e

2008-12-01

Numéro

Rubrique

Articles