L’IMPACT DE L’URBANISME COLONIAL SUR LA FABRIQUE DE LA VILLE ALGERIENNE
الكلمات المفتاحية:
Urbanisme colonial، ville، étalement urbain، développement durableالملخص
L'art urbain colonial a introduit dans les villes algériennes la proportion, la régularité, la symétrie, la perspective en les appliquant aux voies, places, édifices, au traitement de leurs rapports et de leurs éléments de liaisons (arcades, colonnades, portes monumentales, arcs, jardins, obélisques, fontaines, statues, etc…). L’objectif de notre intervention est de montrer que l’urbanisation post-coloniale des villes algériennes a été un échec sur le plan environnemental, spatial et social. La croissance urbaine s’est opérée par fragments séparés et rajouts successifs, entraînant ainsi un étalement urbain qui est à l’origine du dysfonctionnement et de la dégradation du paysage urbain.
Tout au long de cette étude, nous tenterons d’évoquer les diverses opérations urbaines ayant, d’une façon ou d’une autre, marqué le site de la ville par l’opposition apparente relevée entre les formes urbaines coloniales et celles plus récentes. A travers l’analyse des évolutions morphologiques des villes coloniales, nous voulons analyser les mutations qui se sont opérée, montrer comment ces transformations se sont traduites spatialement et interroger sur l’impact de la logique coloniale sur le développement des villes algériennes et la planification urbaine. Dans ce conflit latent de la création architecturale et urbanistique, la ville algérienne se cherche. Avec les potentialités les plus fortes de transformer l’espace, un programme de construction énorme pour faire face à la crise de logement, une activité industrielle et artisanale en devenir et un ensemble de données socio-politiques et géographiques extraordinairement stimulants, l’habitant de la ville doit intervenir, à la fois comme acteur principal et en même temps, sujet de l’action. Car dans un projet basé sur le développement durable, la responsabilisation et l’implication des citoyens constituent les fondements même de celui-ci.
المراجع
BENSMAIL S., (1992) : « La ville comme figure du viol et violence, profanation de la mémoire indigène », département de philosophie, Université de Montréal.
CHALINE C., (1990): Les villes du monde Arabe. Ed. Masson - Armand Collin, Paris, 171p.
QUETIN, (1846) : Guide du voyageur en Algérie.
FALCK F., (1930): "Notre domaine colonial : l'Algérie", un siècle de colonisation française, Alger.
CORNATON M., (1967) : Les regroupements de la décolonisation en Algérie, coll. Développement et civilisations, Ed. Ouvrières, Paris, 291p.
LEVI-STRAUSS, P. BOURDIEU, G. BALANDIER (1975) : « tradition et traditionalisme » in revue française de sociologie, Paris, Vol 16 N° 02 pp 215-227
DE TOCQUEVILLE A. (1852) : l’ancien régime et la révolution. Paris, Éd. Gallimard, Coll. Idées nrf, 378 p.
COLQUHOUN, A., (1985) : Recueils d'essais critiques. Architecture moderne et changement historique, Ed. Mardaga, Bruxelles.
COTE M., (1993) : L’Algérie ou l’espace retourné, Ed. Flammarion, Paris, 360p.
TROIN J.-F., (1985): (s/dir), le Maghreb, hommes et espaces, Ed. Armand Collin/Collection U, Paris, 360p
BENDJELID A., (1986): planification et organisation de l'espace en Algérie. OPU, Alger, 134 p.
El Sayyad, N., (1987): "Open public spaces in the islamic city" in The journal of architecture and planning research, N° 4:2.
BOURDIEU P.,et SAYAD, (1964) : Le déracinement, la crise de l’agriculture traditionnelle en Algérie,Ed. De Minuit, Paris, 220p.