Transsaharien: projet économique ou mirage colonial ?
الملخص
Le projet du transsaharien était un rêve des décideurs et des capitalistes, voire des aventuriers européens, depuis le XIXe siècle. Il était question d’établir une liaison routière et ferroviaire qui ferai la jonction entre les pays d’Afrique du Nord -à partir d’Alger- et le Soudan français puis les colonies de l’Afrique Occidentale Française (A.O.F.).
Le Ministère des Colonies, des financiers, des industriels et de « grandes maisons de commerce » adressaient des requêtes aux institutions afin d’entamer les grands travaux de réalisation. Ainsi, en 1930, une mission des Chambres de Commerce, se déplaça de la Métropole en Algérie en utilisant plusieurs aéroplanes puis s’envola vers l’A.O.F. en vue de promouvoir le Transsaharien.
Cependant, les moyens techniques d’alors, le financement jugé onéreux, amenèrent l’ajournement du projet sine die.التنزيلات
المراجع
La Cie Générale Transsaharienne a organisé, depuis le 1er octobre 1927 avec l’appui financier de l’Algérie et de l’AOF, un service automobile entre Colomb-Béchar et Gao, après diverses modifications commandées par la nécessité d’organiser un service de sécurité entre Colomb-Béchar et Béni-Abbès et la substitution aux voitures légères de camions sur roues.
Note sur les retombées économiques du projet du Transsaharien (s.d.).
Le 7 mars 1927, E. Morinaud, Député-maire de Constantine, déclare devant la Chambre des Députés "un pays qui a dépensé 90 Milliards pour la restauration de ses départements dévastés ne pouvait pas reculer devant l’effort financier qu’impose l’exécution du Transsaharien".
Le Président de la Commission de l’Armée à la Chambre des Députés déclare que le Conseil Supérieur de la Défense Nationale donne la preuve d’une grande vigilance en insistant fortement depuis 1923 pour la construction du Transsaharien.
Ce vaste massif est couvert de forêts de cèdres qui "périclitent" faute d’exploitation et renferme de nombreux gisements miniers susceptibles de donner un fret important en une voie ferrée. Enfin, son versant saharien donne le passage à des cours d’eau qui, convenablement aménagés, permettraient d’irriguer d’immenses étendues de bonnes terres et de mettre en valeur une région qui pourrait devenir une des plus intéressantes de l’Algérie.
AGG. Rapport du Gouv. Gal de l’Algérie, Territoires du Sud, datant du début du siècle.
Rapport préliminaire établi au cours des années 1918-20, indique que la mise en service d’un train journalier avec une contenance d’une cinquantaine de voyageurs payant 0,10 f le mètre permettrait de réaliser une recette kilométrique brute de 3600 à 4000 F suffisante pour couvrir les frais d’exploitation. GGA 24 H 73.
Le coût de l’entreprise est évalué à 100 000 environ de kilomètres dans la région sèche où l’absence de cours d’eau permettra de réduire considérablement l’importance des ouvrages d’art à 12 000 F dans la zone équatoriale que traversent de nombreuses rivières.
Grâce aux véhicules équipés du propulseur Kégresse (ces derniers avaient notamment été testés sur la dune du Pilat près d’Arcachon). Des premiers essais furent effectués au cours de l’hiver 1921-1922, huit voitures à chenille partirent pour Touggourt sous le commandement de Louis Audoin-Dubreuil où elles furent affronter à tous les types de terrains sahariens. (CAOM.-L’automobile à la conquête de l’Afrique 1898-1932).
CAOM. -L’automobile à la conquête de l’Afrique 1898-1932.
Dans la préface qu’il rédigea pour le Journal de route de la Mission, André Citroën note : " La liaison entre l’Algérie et l’A.O.F. vient de recevoir une solution pratique. De plus, nos postes sahariens ne seront plus isolés les uns des autres et pourront désormais coordonner leur action. C’est la sécurité du désert. L’autochenille permettra en outre de procéder au relevé topographique encore incomplet et d’achever les études relatives à l’établissement de la voie ferrée " in CAOM. Exposition : " L’automobile... ".