L’exigence du consentement du patient à l’acte médical

Samira  LALLOUCHE

Auteurs-es

Samira LALLOUCHE Faculté de droit, Université de Boumerdes, Algérie

Mots-clés :

Consentement, Faute médicale, Contrat médical, Patient, Médecin

Résumé

Le consentement est l’élément de base du contrat, il est nécessaire non seulement pour la formation du contrat médical mais encore pour l’exécution du contrat. Le médecin a l’obligation de ne pratiquer aucun acte médical sans l’assentiment préalable du malade.

La validité du consentement repose sur la compréhension des informations transmis et le défaut de consentement est entendu comme le défaut de respect de la personne du malade de sa dignité et de son intégrité physique. Ainsi, la dignité de l’être humain postule un consentement préalable à toute intervention. Pourtant, la nécessité du consentement du patient devient parfois superflue.

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Références

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Note :

[ ]- Evin, C., Les concepts fondateurs des droits des usagers du système de santé, Thèse pour le doctorat de l’université de Paris VIII, droit public, 2001, p., 9

[ ]- Pradel, J., La condition civile du malade, Thèse de doctorat, L. G. D. J, Paris, 1963, P.50.

[ ]-Ddécret exécutif n°92- 276 du 6 Juillet 1992 portant Code de déontologie médicale algérien

[ ]-Loi N° 18-11 du 2 juillet 2018 relative à la santé, JO N° 15.

[ ]- Le législateur Français a reconnu le consentement par l’article 16-3 du Code civil qui rappelle l’exigence du consentement préalable à tout acte médical : « le consentement doit être recueilli préalablement. », de même le code de la santé publique, en son article R 4127-36 dispose que : « le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas. Lorsque le malade, en état d’exprimer sa volonté, refuse les investigations ou le traitement proposés, le médecin doit respecter ce refus après avoir informé le malade de ses conséquences ».

[ ]- Haddad, Y., La responsabilité des établissements publics hospitaliers, revue Idara de l’Ecole Nationale Administrative, volume 8, numéro 02-1998, p. 20.

[ ]- M Hannouz, M., et Hakem, A.R., Précis de droit médical à l’usage des praticiens de la médecine et du droit, O.P.U, Alger, 1992, p. 39.

عبد الكريم مأمون، رضا المريض عن الأعمال الطبية والجراحة، رسالة دكتوراه في القانون الطبي، كلية الحقوق، جامعة أبي بكر بلقايد، تلمسان، 2005، ص 44، رايس محمد، المسؤولية المدنية للأطباء في ضوء القانون الجزائري، دار هومة، الجزائر، 2010، ص 122.

[ ]- voir art 42 du code de déontologie médicale qui cite « le malade est libre de choisir ou de quitter son médecin ou son chirurgien-dentiste. Le médecin, le chirurgien-dentiste, doit respecter et faire respecter ce droit du malade. Ce libre choix constitue un principe fondamental de la relation médecin-malade, chirurgien-dentiste – malade. Sous réserve des dispositions de l’art 9 ci-dessus, le médecin, le chirurgien-dentiste, peut refuser pour des raisons personnelles de donner des soins. ». La loi Française n°2002-303 du 4 mars 2002 instaure une obligation absolue semble-t-il du consentement du patient article L 1111-4 al 3 du Code de la santé publique dispose en effet : « aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement ne peut être retiré à tout moment ».

[ ]- Cass, Civ, 29 Mai 1951, J.C.P 1951. II. 6421 notes Perrot.

[ ]- Mémeteau,G., Traité de droit médical, Tome II, Paris, 1986, p. 29 s ; Le Guet, Devalay., La responsabilité médicale, internet – HTTP:// WWW. Med .univ- rennes l. Fr / Galesme / médecin légale, responsabilité médicale et HTM mise à jour le 15/09/98, vue le 11/02/2018.

[ ]- Savatier, R., Impérialisme médical sur le terrain du droit, le permis d’opérer et les pratiques américaines, D 1952 ch 157, 7.

[ ]-Nerson, Robert., Le respect par le médecin de la volonté du malade, Mélanges Marty, Université des sciences sociales de Toulouse, 1978, p. 854

سعيد سعيد عبد السلام، الالتزام بالإفصاح في العقود، ط 1، دار النهضة العربية، القاهرة، مصر، 2000، ص 89، ومايليها. [ ]-

[ ]-Gridel,JP., Notions fondamentales de droit et droit français, Dalloz, Paris, 1992, p. 375.

[ ]- حسن زكي الأبراشي، مسؤولية الأطباء والجراحين المدنية في التشريع المقارن، دار النشر للجامعات المصرية، القاهرة، 1978، ص 24. عبد الرشيد مأمون، عقد العلاج بين النظرية والتطبيق، دار النهضة العربية، القاهرة، 1988، ص 27. علي فيلالي، رضا المريض في العمل الطبي، مقال في المجلة الجزائرية للعلوم القانونية و الاقتصادية والسياسية، المجلد 3، 1990، ص 47.

[ ]- Cass, civ, Paris 07.03.1952, Dalloz 1952 p. 367 : « on’ a moins de circonstance tout a fait exceptionnelles, le mensonge est inexcusable s’il consiste à dissimuler un élément favorable pour faire croire au client que son mal est plus grave qu’il ne semble en réalité. »

[ ]- مراد بن صغير، الخطأ الطبي في ظل قواعد المسؤولية المدنية، دراسة مقارنة، رسالة دكتوراه، كلية الحقوق و العلوم السياسية، جامعة أبي بكر بلقايد، تلمسان، 2011، ص 428.

[ ]- Hannouz, M, et Hakem, A.R., Précis de droit médical à l’usage des praticiens de la médecine et du droit, O.P.U, Alger, 1992, p. 37.

[ ]- Voir l’article 1315 du Code civil français dispose : « celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit le prouver ». Mais l’alinéa 2 précise « réciproquement, celui qui se prétend libéré, doit justifier le paiement ou le fait qui a produit l’extinction de son obligation. »

[ ]- خليل أ حمد حسن قدادة، الوجيز في شرح القانون المدني الجزائري، ج 1، ديوان المطبوعات الجامعية، الجزائر، 1991، ص 34، علي علي سليمان، النظرية العامة للالتزام –مصادر الإلتزام- ديوان المطبوعات الجامعية، الجزائر، 1990، ص 48.

[ ]- Cass, civ. 1° 25 février 1997, J.C.P. 1997, 1, 4025 dos, G, Viney.

لطرش نجاة و نوادير سهام، الخطأ الطبي وإثباته أمام القاضي المدني الجزائري، مذكرة الماستر، كلية الحقوق، جامعة بومرداس، 2019، ص 76.

[ ]- Savatier, R., Impérialisme médical sur le terrain du droit, précité, p. 157

[ ]- CA Paris 28 Juin 1923, DP 1924, 2, 116 ; T. civ. Seine 31 Déc 1928, sem. jur 1929 p. 250 ; T civ Seine 2 Mars 1937. Gaz.pal 1937,2, 432 ; T. Civ Seine 28 Juin 1953, Gaz Pal 1953, 2, 223.

[ ]- Dubouis,L., La preuve de l’information du patient incombe au médecin : progrès ou régression de la condition des patients , note sous cass civ,1°,25 fév 1997, AD sani, soc, 1997, p, 235 et suiv.

[ ]- Méméteau, G., Des médecins qui avaient peur de droit, Gazette du palais, 8 septembre 2001, p. 3.

[ ]- Glorion, B., Consentement et ses aspects déontologiques, n° spécial Gazette du palais 1 janvier 1999, p. 5 ; Recommandations ANAES, mars 2000 sur l’information du patient ; Hoerni, B., Médecine et droit, Bull. Ordre méd. Paris, Novembre 2001, p. 3.

[ ]- Etienne Martin, M., Précis de déontologie et de médecine professionnelle, Masson, Paris, 1923, p., 88.

[ ]- Hoerni, B., et Saury, R., Consentement information autonomie et décision en médecine, Marson, Paris., 1998, p.,10.

[ ]- محمد سعد خليفة، الحق في الحياة وسلامة الجسد، دار النهضة العربية، القاهرة، مصر، 1996، ص 51.

[ ]- L’article 46 du code déontologie Algérien dispose : « Le médecin, le chirurgien-dentiste ne doit jamais se départir d’une attitude correcte et attentive. Il doit respecter la dignité du malade. »

[ ]- ايهاب يسر أنور علي، المسؤولية المدنية والجنائية للطبيب، رسالة دكتوراه، جامعة القاهرة، 1994، ص 29.

[ ]- Pragle, J., La condition civile du malade, Thèse, L G D J, Paris, 1963, N° 50, p., 70 ; Chabas, F., Le corps humain et les actes juridiques en droit français, Travaux de l’association H Capitant, t XXVI 1975, p., 225 ; Rajbaut, B., Le rôle de la volonté en matière médicale, Thèse de doctorat, Paris XII, 1981, p., 49 et s.

[ ]- Mazeaud, H.L., et Tunc, A., traité théorique et pratique de la responsabilité civile délictuelle et contractuelle, tome 1, 6 éd, 2002, p, 511 ; Penneau, J., La responsabilité médicale, éd Sirey, Paris, 1977, n°57.

[ ]-Mameteau, G., Traité de la responsabilité médicale, les éditions hospitaliers, Bordeaux, France, 1996, p., 119.

بن صغير مراد، أحكام الخطأ الطبي، المرجع السابق، ص 617[ ]-

[ ]- L’article 344 al 2 du code de la santé dispose que : « toutefois, en cas d’urgence, de maladie grave ou contagieuse ou si la vie du patient serait gravement menacée, le professionnel de santé doit prodiguer les soins et, le cas échéant, passer outre le consentement ». En vertu de cet article, toute personne prend les décisions relatives à sa santé. Le praticien ne procède à aucun acte ou traitement sans un consentement libre et éclairé que le patient peut d’ailleurs retirer à tout moment. Le praticien devrait seulement tout faire pour le convaincre d’accepter les soins.

[ ]- Equivalent à l’article 40 du Code de déontologie Français

[ ]- عبد القادر بن تيشة، الخطأ الشخصي للطبيب في المستشفى العام، دار الجامعة الجديدة، الإسكندرية، مصر، 2001، ص78.

[ ]- Voir l’article 52 alinéa 1 du code de la déontologie Algérien qui dispose : « le médecin, le chirurgien-dentiste appelé à donner des soins à un mineur ou à un incapable majeur doit s’efforcer de prévenir les parents ou le représentant légal et d’obtenir leur consentement.

En cas d’urgence ou s’ils ne peuvent être joints, le médecin, le chirurgien-dentiste doit donner les soins nécessaires. Si l’incapable majeur peut émettre un avis, le médecin, le chirurgien-dentiste doit en tenir compte dans toute la mesure du possible. »

[ ]- Jestaz, P., L’urgence et les principes classiques du droit civil, Thèse droit, L.G.D. J, Paris, 1968, P., 7.

[ ]- Leca, A., Droit de la médecine libéral, presse universitaire, d’Aix-Marseille, 2005, n° 3455.

[ ]- Voir l’article 52 alinéa 2 du Code de déontologie Algérien.

[ ]- حروزي عز الدين، المسؤولية المدنية للطبيب أخصائي الجراحة في القانون الجزائري و المقارن، دار هومة للطباعة والنشر و التوزيع، الجزائر، 2008، ص 79-80.

[ ]-Sylvie, Delort., La responsabilité des chirurgiens, des anesthésistes et des établissements de santé, Thèse de doctorat, Paris II, 2003, p. 100.

[ ]-Voir article 52 alinéa 1 du Code de déontologie médicale Algérien

[ ]- عمر أبو خطوة، القانون الجنائي والطب الحديث : دراسة تحليلية مقارنة لمشروعية نقل وزرع الأعضاء البشرية، دار النهضة العربية، القاهرة، مصر، 1976، ص 112.

[ ]-Grapin, G., La responsabilité chirurgicale, Sauramps médical, Montpellier, 2001, p., 135.