CHOCS PETROLIERS ET DESEQUILIBRES MONETAIRES EN ALGERIE
Résumé
En Algérie les revenus pétroliers ont doublé passant de 23,99 milliards de dollars en 2003 à 45,59 milliards de dollars en 2005. Il est indéniable qu’à l’instar des autres secteurs de l’économie nationale, la sphère monétaire subit fortement l’impact des chocs pétroliers
Cet article examine l’impact de la variation du prix des hydrocarbures sur l’offre de monnaie sachant que les avoirs extérieurs sont devenus la principale source de création monétaire. Il convient de préciser les mécanismes par lesquelles s’opère la transmission de la volatilité du prix des hydrocarbures sur les variables monétaires et plus particulièrement sur la liquidité des banques Cette situation soulève la nécessité de reformuler la politique monétaire à la fois en termes d’objectifs et en termes d’instrumentsTéléchargements
Références
- Devaux (P), Manne pétrolière et activité bancaire dans les pays du GCC in revue Conjoncture BNP Paribas décembre 2006 p 1
- La notion de « syndrome hollandais » ou dutch diseas en anglais a été utilisée pour la première fois par la revue anglaise « The Economist » en 1977 p 82-83.
Pour un exposé plus complet sur cette question on peut se référer a la revue finances développement Mars 2003, pp50-51 et « le syndrome hollandais : théorie et vérification empirique au Congo et au Cameroun » par Koutassila (J.P), Centre d’économie du développement, Université Montesquieu –Bordeaux IV France. Pp 1-26.
- IMF Country Report N°.03/65 Mars 2003, 97 p
- La fiscalité pétrolière représente en moyenne les 2/3 des ressources budgétaires totales.
-Il convient de préciser que la réforme monétaire et financière est intervenue à la faveur de la réalisation d’un programme de stabilisation macro-économique et d’ajustement structurel dont l’application a commencé à la fin des années de la décennie 80.
- L’orthodoxie monétaire résulte des thèses monétaristes dont Milton Friedman est l’un des plus grands théoriciens.
-Besnard (D), Redon (M)., La monnaie : politique et institutions, Dunod, 1985.pp 32-38.
- Rapport annuel 2005, Banque d’Algérie, p 144
-Le taux de liquidité de l’économie (tab.28) ou son inverse la vitesse-revenu est un indicateur qui fournit des renseignements sur la demande de monnaie. Lorsque le taux de liquidité de l’économie s’accroît, la demande de monnaie augmente
- Voir notamment : Théories monétaires post keynésiennes, ouvrage collectif sous la direction de P. Piégay et LP Soichot, Economica, 2003
-Le multiplicateur de crédit explique le processus de création monétaire par les banques commerciales et mesure la quantité de monnaie scripturale que peut créer le système bancaire. Sa formule est : , a et b étant respectivement le taux de réserves obligatoires et le coefficient de fuites monétaires. Le diviseur de crédit est l’inverse du multiplicateur. Il indique de combien doit varier la quantité de monnaie centrale lorsque le système bancaire augmente le volume de crédits.
- Rapport du Femise, institut de la Méditerranée, p 35, janvier 2006
- Pour le Maroc le ratio crédit à l’économie /PIB atteint 60,4% en 2003 (Rapport Bank El Maghrib) et pour la TunisIe il est 62,2% (rapport banque centrale de Tunisie).
- Le montant des crédits à moyen et long terme en Tunisie est de 53,5% en 2004. (Banque Centrale de Tunisie) alors qu’au Maroc il atteint 40%.
- Note de conjoncture de la Banque d’Algérie, juin 2005
- La loi sur la monnaie et le crédit adoptée en 1990 a été plus favorable à une large autonomie de la banque centrale que la loi promulguée en 2003.