Le « soi » dans Le Soleil sous le Tamis est-il réécrit dans Regard blessé De Rabah Belamri ?

Auteurs-es

  • Abla GUEBBAS Université des Frères Mentouri Constantine

Mots-clés :

Ecriture de soi, intertextualité, croisement

Résumé

Mis au monde sous le « braille », les écrits de l’écrivain algérien Rabah Belamri, notamment Regard blessé, entrent dans cette catégorie de confusion où se mêlent les deux registres: l’écriture de soi et la  fictive. Dans une graphie captivante, « Belamri se raconte » à la troisième personne.(1) Néanmoins, dans  son premier récit Le Soleil sous le Tamis, purement autobiographique, l’auteur  appelle les choses par leurs noms. « Il appelle un chat un chat, comme le font certains jeunes auteurs maghrébins aujourd’hui en général »(2). Avec une sélection et un « je » fier, il raconte quelques souvenirs de son enfance. Dans Regard blessé, quelques évènements déjà présents dans Le Soleil sous le Tamis viennent semer le doute que Belamri aurait utilisé une transposition ou une transformation de son écriture ou encore une certaine intertextualité et une réécriture de soi. Mais au fil des pages, le lecteur réalise que l’auteur évoque une autre phase de sa vie. Ainsi, Regard blessé serait un prolongement naturel du Soleil sous le Tamis.

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Biographie de l'auteur-e

Abla GUEBBAS, Université des Frères Mentouri Constantine

Département des lettres et langue française

Références

Bibliographie littéraire de l’auteur:

Romans :

Belamri Rabah, Le Soleil sous le Tamis, Publisud, Paris, 1982, traduit en arabe.

Belamri Rabah, Regard blessé, Paris, Gallimard, 1987(Prix France culture 1987).

D’autres œuvres

Ait Mansour Amrouche Fadhma, Histoire de ma vie, publié à titre posthume, Paris, Gallimard, 1968.

Feraoun Mouloud, Le Fils du Pauvre, Paris, éd. Le Seuil, 1950, rééd. Talantikit, Béjaia, 2009.

Ouvrages théoriques:

- Denise Escarpit, Le récit d’enfance, Paris, éd du Sorbier, 1993, Doubrovsky Serge, Fils, Galilée, Paris 1977, cité in www.uhp.fr, « Un pacte d’autofiction ».

- Gasparini Philippe, Est-il je ? Et Opérateur d’identification du héros avec l’auteur, Paris, Le Seuil, 2004.

- Gérard Genette, Palimpsestes, Paris, Seuil, 1982

- Lejeune Philippe, Le pacte autobiographique1, Paris, Le Seuil, 1975

Sitographie :

Abdelkader Benarab, Colloque de Bejaia, Introduction à la lecture de l’œuvre de R. Belamri, 5 juin 2013

Colonna Vincent, l’autobiographie, cité in www.Essai sur la fictionnalisation de soi en littérature, Thèse d’Etat, 1989.

- Brault Jacques, Tonalités lointaines sur l’écriture intimiste de Gabrielle Roy, Voix et Images, vol. 14, n° 3, 1989, p. 387-398.

http://id.erudit.org

www.Wikipedia.com

Note :

-Rabah Belamri, Ali Ghanem, Arts-Afric, Entretien, juin 1988 (document provenant de Madame Belamri) : « A vrai dire Hassan c’est moi, mais c’est aussi l’autre. C’est moi dans la mesure où j’ai perdu la vue de la même manière que lui. Je suis passé par les mêmes souffrances, par les mêmes périodes de découragement. d’un peu d’espoir…c’est aussi l’autre parce que lorsqu’on écrit, on s’adresse aussi à l’autre.[…] je n’ai pas écrit Regard blessé au « je », parce que mon premier roman, Le Soleil sous Le Tamis, publié par les éditions Publisud, avait déjà été écrit à la première personne[…] ».

-Jean Déjeux, préface de Le Soleil sous le Tamis, p.10

-Mouloud Feraoun, Le Fils du pauvre, éd Seuil, Paris, 1954.

-Fadhma Ait Mansour Histoire de ma vie, Publié à titre posthume en 1968, édition Gallimard.

-Ali Boumahdi, Le Village des Asphodèles, , éd Laffont, Paris ,1970

-Rabah Belamri, L’Olivier boit son ombre, Poèmes Edisud, Aix-en-Provence, 1989

-R.Debray Genette, Métamorphoses du récit, Paris: Seuil (Poétique), 1988, p.27

-Rabah Belamri, Le Soleil sous le Tamis, Publisud, Paris, 1982, traduit en arabe

-Georges Gusdorf, Les écritures du moi, Paris, Odile Jacob, 1991, p.122

-Ibid.

-Philippe Lejeune, Le pacte autobiographique1, Paris, Le Seuil, 1975

-Ibid., p.14

-Ibid., p.15

-Lejeune Philippe, Op. Cit, p.14

-Julia Kristeva, Séméiotikè, Paris, Ed. du Seuil, coll. Points, 1969, p. 84-85

-Gérard Genette, Palimpsestes : La littérature au second degré, Seuil, 1982, p. 08.

-Rabah Belamri, Le Soleil sous le Tamis, épigraphe, p.252

-Jean Déjeux, préface du Le Soleil sous le Tamis, p.15

-C’est comme si j’avais une caméra dans la tête, entretien d’Ali Ghanem avec Rabah Belamri dans Arts-Afric, juin 1988.

-Rabah Belamri, Regard blessé, p.17

-Rabah Belamri,Regard blessé, p. 97

-Rabah Belamri, Regard blessé, p.115

-Rabah Belamri, Regard blessé, p.126

-D’après René de Ceccaty, Rabah Belamri le visionnaire, Le Monde, vendredi, le 08/02/02

-Hamid Nacer Khodja, Un Authentique Polygraphe, Algérie Actualité, n°1559, semaine du 08 au 14 novembre1995, p.23

-Ibid. p.203

-Rabah Belamri, Le Soleil sous le Tamis, 1982, p.66

-Ibid, p.44

-Ibid, p.37

-Ibid, p.130

-Ibid, p.21

-Ali Ghanem, Comme si j’avais une caméra, Entretien, 1994, p.29

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Publié-e

2016-12-01

Comment citer

GUEBBAS, A. (2016). Le « soi » dans Le Soleil sous le Tamis est-il réécrit dans Regard blessé De Rabah Belamri ?. Revue Des Sciences Humaines, 27(3), 123–134. Consulté à l’adresse https://revue.umc.edu.dz/h/article/view/2400

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